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LA GAZETTE DE NICOLE 005

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THE NEWS OF MADAME ESTEROLLELa<br />

2<br />

N<br />

Nicole<br />

UMÉRO<br />

CHRISTIAN REX VAN MINNEN IGNACIO ITTURIA<br />

JERZY RUSZCZYNSKI MAGGIE TAYLOR PIOTR STREINIK TIDRU<br />

HENRIETTE VALIUM LUI LIU ASHLEY BICKERTON JITTAGARN KAEWTINKOY


<strong>NICOLE</strong> A CHANGÉ <strong>DE</strong> CRÈMERIE !!!<br />

POUR NE RATER AUCUN NUMÉRO <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>GAZETTE</strong> <strong>DE</strong> <strong>NICOLE</strong><br />

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<strong>NICOLE</strong> VOUS DIT : « COCHEZ FOLLOW »! ;-)


Pourquoi cette Gazette ?<br />

D’abord, parce que c’est un éblouissement pour moi à<br />

chaque nouveau numéro, quand je découvre le travail<br />

de mon ami Jean-Jacques Tachdjian, ce merveilleux<br />

enlumineur d’images.<br />

Ensuite, parce que je sais que, même si cela fait mal<br />

aux yeux des lecteurs atteints de cette terrible maladie du<br />

duchampisme, ça fait plaisir à la plupart des autres bien<br />

portants.<br />

Ensuite, parce qu’elle est une porte d’entrée dans cette<br />

fabuleuse famille des peintres libres de tous les pays,<br />

dont je collectionne les images.<br />

Ensuite, parce que cet échantillon d’une dizaine d’artistes<br />

présentés à chaque numéro peut donner envie à ceux qui<br />

aiment ces artistes de me demander (nicole.esterolle@yahoo.<br />

fr) de leur envoyer gratis par wetransfer ma collection, qui<br />

en compte plus de 3000 aussi étonnamment libres.<br />

Ensuite, parce que voir cette immense splendeur, nous<br />

console de subir encore l’hégémonie d’un misérable<br />

et minuscule « art contre l’art, mais pour l’argent et<br />

le pouvoir » de type Koons, Buren, Cattelan, Venet,<br />

Hirst, Veillan, etc., tristes et ultimes excrétions<br />

d’un gigantesque appareil heureusement en voie de<br />

décomposition.<br />

Partagez cette gazette, car je crois que vous ferez<br />

ainsi un acte amical et citoyen.<br />

e_nicole_esterolle<br />

Nicole Estérolle<br />

Et puis je vous suggère d’ aller faire un tour sur mon site<br />

www.schtroumpf-emergent.com


Christian Rex van M


La figure<br />

humaine<br />

sublimée<br />

« Mes peintures sont liminales,<br />

au bord de l’entendement et de la<br />

perception normale de la réalité.<br />

Elles n’ont pas de lien avec mes<br />

rêves. »<br />

Ouile ! Ouille ! Il y va fort , le<br />

gentil Christian, avec le visage de<br />

ses frères humains… Très fort !...<br />

Mais forcément sublime !<br />

Né en 1980, Christian Rex van<br />

Minnen vit et travaille à Brooklyn,<br />

NYC.<br />

innen


Ignacio Itturia


Une sorte de<br />

balbutiement pré-langagier<br />

Ignacio Itturia, né à Montevideo<br />

(Uruguay) en 1949, est l’un des<br />

artistes latino-américains parmi les<br />

plus importants de ces dernières<br />

décennies.<br />

Célèbre et honoré dans son pays, il<br />

reste peu connu en France.<br />

Rien pourtant de spécifiquement<br />

« national », dans cette oeuvre qui<br />

semble survoler le monde avec une<br />

grâce aérienne. Nous sommes ici en<br />

un lieu indéfinissable, mais<br />

que chacun, quelles que soient<br />

son origine et sa culture, peut<br />

reconnaître. Il appartient à l’enfance<br />

de tous, à cette partie commune de<br />

l’esprit où se fabriquent les rêves<br />

d’une inexplicable beauté, d’une<br />

évidente vérité.<br />

D’où vient cette lumière abrupte qui<br />

nous dévoile soudain ces images<br />

secrètes, ces intimités silencieuses,<br />

ces souvenirs minuscules, ces<br />

apparitions irréelles d’êtres pétrifiés<br />

d’incertitude quant à leur raison<br />

d’être et d’agir ?<br />

Il y a de la nostalgie, du temps et de<br />

la mémoire fossilisés, de la magie<br />

muette, une gaîté sourde, une<br />

tragédie métaphysique, un mystère<br />

aussi lourd que celui de la vie.<br />

Quelque chose d’immédiatement<br />

poignant de douceur et de timidité<br />

devant l’absurde existentiel.<br />

Le tout dans et par une peinture<br />

à peine extraite de sa matérialité<br />

terreuse, de sa gangue nourricière,<br />

encore fripée, hésitante sous la<br />

lumière crue d’un regard premier,<br />

dans une sorte de balbutiement prélangagier.<br />

Pierre Souchaud<br />

(Extrait du magazine Artension)


Jerzy Ruszczynski


L’intérieur<br />

du cerveau<br />

humain<br />

« Mon nom est Jerzy Ruszczynski. Je<br />

suis né le 26 septembre 1953, a Olsztyn,<br />

en Pologne, dans une famille noble, aux<br />

traditions bien établies. Mon grand-père<br />

possédait un manoir à Lisiogora. Mais<br />

il nous fut confisqué par les autorités<br />

communistes.<br />

L’inspiration qui a généré mes créations,<br />

résulte de mon besoin de découvrir le<br />

rapport entre deux mondes : interne<br />

et externe. C’est aussi une création de<br />

communication humaine, en signes<br />

bien visibles. L’étape suivante a été de<br />

montrer les rapports psychologiques<br />

existants à l’intérieur d’un cerveau<br />

humain ; pour essayer de communiquer<br />

avec un récepteur, en créant les signes<br />

visibles déjà cités. Dans mes œuvres,<br />

le texte est souvent employé comme<br />

supplément du langage plastique.<br />

En créant des peintures, j’élabore en<br />

moi un certain schéma, dans lequel je<br />

transforme l’état d’esprit d’une situation<br />

concrète, en langage plastique. J’ai<br />

élaboré cette sorte de transformation<br />

des données, par ume méthode d’essais<br />

et d’erreurs. La création d’un tableau<br />

est un acte relativement facile. Je<br />

choisis dans la réalité une situation<br />

concrète, le plus souvent passée,<br />

rarement contemporaine, et je<br />

mène en quelque sorte une analyse<br />

psycho-analytique. L’analyse consiste<br />

à découvrir et à montrer ce qui<br />

influence notre cerveau, et quels<br />

chemins sont empruntés. »


Maggie Taylor


Au bonheur du<br />

photomontage<br />

Née en 1961, à Cleveland, Maggie Taylor a commencé<br />

à utiliser l’ordinateur pour créer ses images en<br />

1996, s’ouvrant ainsi un monde illimité de contes<br />

fantastiques et de paysages de rêves enfantins…<br />

tant subversifs que poétiques.


Piotr Strelnik


Comme sorti de sa toile<br />

Piotr est un excellent et<br />

majestueux peintre abstrait,<br />

comme il en existe peu<br />

d’aussi amples et élégants<br />

aujourd’hui. Il aime se<br />

placer devant ses œuvres<br />

pour les photographier,<br />

comme pour ne pas être<br />

séparé de cette matrice<br />

dont il semble être sorti.


Tidru


Le principe de<br />

la chaise<br />

« Mon travail sert de support<br />

pour m’aider à comprendre le<br />

processus de discernement de<br />

l’Autre. Par le biais de personnages<br />

et de dessins narratifs, j’esquisse<br />

un plan labyrinthique de la<br />

compréhension de l’Autre. Le<br />

regard de l’Autre à l’Autre.<br />

À la frontière entre l’intime et<br />

l’extime, le chemin est–il le même<br />

pour tous ?<br />

Au-delà du symbolisme que<br />

peut évoquer la chaise, ce<br />

personnage récurrent dans<br />

mon travail tend à susciter le<br />

questionnement, la curiosité,<br />

le rejet, l’incompréhension, le<br />

déni ou encore le mystère. Ainsi<br />

métamorphosés, ces personnages<br />

aux têtes-chaises acquièrent une<br />

identité ambigüe. Ils incarnent<br />

la différence quelle que soit son<br />

origine (physique, psychologique,<br />

culturelle…)»<br />

Sculpteur autodidacte né en 1986<br />

à Saint-Etienne, « Tidru » vit et<br />

travaille en Ardèche.


Lui Liu


Mythopoétique et<br />

suprasurréaliste<br />

Lui Liu est né en mars 1957 dans le nord de la<br />

Chine et a étudié à l’académie des beaux-arts de<br />

Pékin. Il vit au Canada depuis 1991.<br />

Grandir en Chine et vivre à l’Ouest lui confère<br />

un double rôle d’initié et d’étranger à ces deux<br />

mondes… et lui permet « de se tenir seul face à<br />

l’est et à l’ouest » écrit Barry Callagan, écrivain<br />

canadien de renom.<br />

Bref, une bonne, joyeuse et solide nature de<br />

peintre radicalement figuratif et anti-contemporain,<br />

à dimension universelle et internationale, que je<br />

tenais à vous signaler.


Ashley<br />

Bickerton


Tiens, un<br />

artiste de<br />

la collection<br />

Pinault !<br />

Né à la Barbade en 1959, il est le fils<br />

de Derek Bickerton, linguiste et érudit<br />

de langues créoles et pidgin . Le travail de<br />

recherche de son père a provoqué des<br />

déplacements de sa famille à travers le<br />

monde tous les ans. Enfant, Ashley Bickerton<br />

a vécu dans plusieurs pays sur quatre<br />

continents. La famille s’est finalement installée<br />

à Hawaii en 1972. Britannique de naissance,<br />

Bickerton est devenu naturalisé américain<br />

au milieu des années 1980. Il a passé 12 ans<br />

à New York, où il a établi sa carrière avant<br />

de s’installer définitivement sur l’île de Bali en<br />

1993, où il réside actuellement.<br />

Ses œuvres sont conservées dans les<br />

collections du Museum of Modern Art, [6]<br />

la Tate ; [7] la Fondation Cartier pour l’Art<br />

Contemporain, Paris ; le musée Stedelijk,<br />

Amsterdam ; Musée de la Collection<br />

Berardo à Lisbonne, Portugal ; le musée<br />

d’art contemporain de Chicago ; et le Whitney<br />

Museum of American Art, à New York.


Jittagarn<br />

Kaewtinkoy


Un thaïlandais<br />

sociétalo–critique<br />

Il dénonce doucement et poétiquement<br />

toutes les enflures emblématiques de tous<br />

pays, qu’elles soient politiques, culturelles,<br />

sportives ou administratives. Un vrai<br />

carnage, mais dans une admirable mise en<br />

forme plastique.<br />

Jittagarn Kaewtinkoy est un artiste<br />

originaire de Thaïlande, né en 1979. Il a fait<br />

ses études au Rajamangala Institute en 2001.<br />

Il expose en Thaïlande et aux États-Unis.


75% de<br />

copinage,<br />

100%<br />

d’informations<br />

Soyons<br />

contemporains,<br />

un peu de<br />

mathématiques<br />

déviantes et<br />

farfelues ne font<br />

jamais de mal à<br />

personne.


OPPOSÉ À<br />

ART=TRA<br />

LÀ<br />

ZONE I<strong>DE</strong>NTIFIÉE <strong>DE</strong> PROVENANCE<br />

LOCALISATION :<br />

LÀ<br />

GÉO-LOCALISATION EXACTE<br />

PRÉCISION :<br />

TERMINAISON <strong>DE</strong> L’ENCHAÎNEMENT <strong>DE</strong> PENSÉEs<br />

DÉTERMINANTES À <strong>LA</strong> CIRCONSCRIPTION DU<br />

PROBLÈME I<strong>DE</strong>NTIFIÉ À L’ORIGINE DU CONCEPT<br />

CONCLUSION :<br />

TRA-LÀ-LÀ<br />

ANTI-ART<br />

C.Q.F.D.<br />

Jean-Jacques Tachdjian


Henriette


Le pape de<br />

l’underground<br />

Québecois<br />

Patrick Henley, aka Henriette Valium,<br />

est une figure de la scène artistique de<br />

Montréal depuis les années 1980.<br />

Il est à la fois musicien (Valium et les<br />

dépréssifs puis plein d’autres projets)<br />

et dessinateur de bandes dessinées (j’ai<br />

eu l’honneur de publier son premier<br />

album en France fin 80’s avec Sortez la<br />

Chienne). Son travail d’artiste est gavé<br />

de ses autres facettes et il y déploie un<br />

univers baroque’n’roll riche, foisonnant,<br />

qui est à la croisée de multiples<br />

influences majeures (underground US<br />

60’s, pop art, Bédé belge, et punkitudes<br />

diverses) qu’il mixe avec entrain.<br />

Valium est un des artistes les plus<br />

importants du derniers quart du XX e<br />

siècle à nos jours.<br />

Un pape, un pop, un pape-pop toujours<br />

en ébullition.<br />

Valium

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